Les trois sœurs Gorgones - Le Chant de l’Effroi

Série de Montres « Gothic Origin »

Les trois sœurs Gorgones - Le Chant de l’Effroi

Présentation du savoir-faire :

Boîtier de montre en acier inoxydable 316L, technique exclusive de micro-sculpture en laiton par moulage complexe, peinture miniature réalisée au pinceau trempé, double verre saphir, bracelet cousu main par des artisans.

À propos de la marque

Bardswhisper (BW) est une marque indépendante fondée à Taïwan en 2018. Son univers créatif s’inspire des mythes, légendes et récits fantastiques du monde entier, donnant naissance à plus de 300 œuvres originales à ce jour. La diffusion se fait principalement en ligne, avec une audience concentrée à Taïwan, Hong Kong et Macao. Le site enregistre une moyenne mensuelle de 250 000 à 300 000 visites.

L’inspiration de « Le Chant de l’Effroi » provient du poème de Percy Bysshe Shelley (1792–1822) : « On the Medusa of Leonardo da Vinci in the Florentine Gallery ».

Cette création met en scène les Gorgones, créatures mythologiques au regard pétrifiant et à la chevelure de serpents, à la fois glaciales et majestueuses. Le style visuel s’inspire de l’impressionnisme, traduisant le contraste saisissant entre la rigidité métallique des écailles et la douceur laiteuse du corps. Pour enrichir la profondeur artistique, le bouclier central intègre une texture évoquant le Kintsugi, technique traditionnelle japonaise de réparation par la laque dorée. Cette finition est obtenue par l’écoulement naturel des pigments, rendant chaque pièce visuellement unique et valorisant le travail entièrement artisanal.

La composition générale s’inspire du symbole protecteur de la Trinacria – l’emblème à trois jambes de la Sicile, ici réinterprété par les trois sœurs Gorgones. Le bouclier triangulaire au centre fait référence au miroir mythique de Persée, utilisé pour vaincre Méduse sans croiser son regard.

Sur le plan technique, l’œuvre fusionne la technologie taïwanaise récente de l’impression 3D avec les savoir-faire traditionnels de la fonderie, permettant la création de sculptures miniatures en laiton de haute précision, compatibles avec les pièces horlogères.

1.Cette méthode de fabrication, rarement explorée dans le domaine horloger, posait initialement un défi technique majeur en raison du fort taux de retrait thermique du laiton, rendant la plupart des pièces inutilisables. Après deux années d’expérimentations, un procédé de moulage et d’impression 3D stable a pu être mis au point, permettant d’atteindre une résolution de 0,03 mm dans les détails de la sculpture. Chaque statue est ainsi unique, présentant des lignes organiques et raffinées, très différentes de la rigidité produite par l’usinage CNC.

2.Les pièces sculptées en 3D sont divisées en plus d’une dizaine d’éléments miniatures, nécessitant un assemblage et un polissage minutieux. Cette étape est assurée par Ni Sheng-Siang, artisan taïwanais issu d’une lignée de bijoutiers, qui maîtrise depuis plus de 30 ans les techniques de micro-fonderie transmises dans sa famille depuis l’âge de 9 ans.

3.La mise en couleur est réalisée au pinceau ultra-fin, dont la pointe est volontairement réduite jusqu’à l’extrême. Chaque touche est appliquée goutte par goutte, afin de rendre le modelé du corps humain et les expressions faciales inférieures à 1 mm. (Avant toute application, les deux artistes analysent la répartition de la couleur sur les volumes tridimensionnels, en calculant les jeux de lumière et d’ombre selon les différents angles. Ce travail de coloration microscopique dans un espace extrêmement restreint exige une coordination parfaite entre technique et vision artistique. Deux artistes collaborent sur cette phase :
– Estela Shen, formée en Nouvelle-Zélande auprès des maquilleurs spéciaux de The Lord of the Rings, apporte des techniques avancées de peinture 3D ;
– Chia-Mi Chao, diplômée en sculpture de la prestigieuse Accademia delle Belle Arti di Firenze, se distingue par sa maîtrise des dégradés lumineux dans un espace restreint.)

4.Conception 3D et sculpture numérique : La sculpture numérique est assurée par Chia Lung-Hsi, styliste et artiste verrier taïwanais avec plus de 30 ans d’expérience en sculpture manuelle et numérique. (Le défi : insérer les trois Gorgones dans un espace de seulement 5 mm de hauteur, tout en restituant les postures de face, de profil et de dos, ainsi que le mouvement ondulant des serpents. L’ensemble a nécessité près de six mois de composition artistique, pour équilibrer volumes humains et rythmes visuels avec un haut niveau de détail.)

5.Mouvement horloger : Pour garantir la fiabilité, la réparabilité et une compatibilité avec les standards internationaux, le choix s’est porté sur le calibre automatique SW200 de Sellita. Plus de 1 200 unités de ce mouvement ont été utilisées par BW, constituant une base technique solide pour une micro-marque ne développant pas encore ses propres calibres.

6.Boîtier et fond de montre : Le boîtier adopte un style gothique marqué, avec des gravures profondes aux cornes et à la couronne, où sont appliqués manuellement des motifs “floraux gothiques” et des formes de pinacle. La carrure est ornée du motif “Goethea”, tandis que le fond transparent en verre saphir révèle une structure décorative circulaire évoquant un rituel médiéval. Sous un éclairage dirigé, le fond reflète l’effet visuel d’un cercle magique, masquant astucieusement le mouvement standard pour en accentuer le mystère.

7.Réalisé par Antony Huang, maître artisan maroquinier, le bracelet reproduit une esthétique gothique ancienne grâce à une texture imitation peau de lézard, choisie pour évoquer la peau du dragon. Le cuir est souple, élastique et traité avec un revêtement déperlant, combinant confort, durabilité et esthétique antique. Le cuir est souple, élastique et agréable au porter.

Éthique & innovation écologique : vers une durabilité artisanale

BW collabore en continu avec plus de 30 artistes et artisans taïwanais, afin de garantir une production stable et maîtrisée, sans compromettre l’exigence artisanale. Cette approche permet d’assurer à chaque créateur une rémunération équitable, tout en maintenant un haut niveau de qualité pour les clients – ce qui se traduit par un taux de rachat de plus de 35 %.

L’objectif de BW est de créer un écosystème où les jeunes artistes peuvent vivre dignement de leur métier. À ce jour, de nombreux collaborateurs ont pu améliorer leur situation économique, certains grâce à des commandes régulières, d'autres par des collaborations à long terme. Un exemple emblématique : l’atelier horloger “Hsin Huei Precision Industrial Co., Ltd.”, basé à Tainan (Taïwan), a pu éviter la fermeture grâce à la relance de ses activités par BW. (Une vidéo documentaire a été réalisée, montrant les processus techniques à l’intérieur de l’usine, où travaillent encore des techniciens hautement qualifiés âgés de 60 à 70 ans.)

Par ailleurs, les savoir-faire développés ont été partagés avec des institutions académiques, notamment l’Université Nationale Tsing Hua (NTHU). Cette collaboration a permis à la marque de recevoir une distinction du Département de recherche en art et design, ainsi qu’un article de presse dans le magazine taïwanais “Stylemaster”.

Conclusion :

En tant que micro-marque indépendante, BW considère l’île entière de Taïwan comme un vaste atelier de production collaboratif. Le constat est clair : de nombreux jeunes artistes taïwanais, bien formés dans des écoles à l’étranger, reviennent au pays plein d’espoir, mais sans véritable plateforme pour développer leur art. Ces talents ont besoin d’un véritable espace d’expression. La conception de sculptures miniatures en trois dimensions représente un investissement aussi coûteux que le développement d’un mouvement horloger modifié. Pourtant, BW démontre qu’une montre peut rayonner au-delà de la technique mécanique, en s’appuyant sur la puissance narrative et la richesse artisanale.

Les données recueillies via une enquête clientèle ont révélé un point intéressant : Outre les amateurs d’horlogerie traditionnelle, une large part des acheteurs de BW ne portaient pas de montre auparavant. Ce public jeune a été séduit non par la technique, mais par la narration symbolique et la finesse du travail artisanal. Ce phénomène illustre une mutation dans les codes de valeur : le luxe ne réside plus uniquement dans la complication horlogère, mais aussi dans l’émotion, la culture et l’histoire incarnées dans chaque pièce.