
Albatross L'Epée 1839 X MB&F
Laiton, aluminium, laque translucide
Réserve de marche: 192 h, 18000 alt/h
Mouvement squelette
L'Albatross est dotée d'une sonnerie – qui sonne les heures, avec une frappe pour chaque heure, et les demi-heures, avec une frappe unique – et d'un automate composé de 16 paires d'hélices qui entrent en action à chaque heure. Un ordinateur mécanique permet au propriétaire de choisir entre plusieurs modes : fonctionnement complet, mode silencieux total, mode silencieux avec hélices actives ou seulement la sonnerie. Un bouton « répétition à la demande » permet également de relancer le mode prédéfini « sonnerie/automate » ou d’activer les hélices en mouvement continu autonome.
Une idée originale du designer Eric Meyer, le design s’inspire du dirigeable « Albatross » dans Robur le Conquérant de Jules Verne, ainsi que de la fascination plus large de Verne pour le vol, les fusées et les montgolfières.
Les caractéristiques techniques de l'horloge sont impressionnantes : 1520 composants, 17 kg, 60 cm de long, 60 cm de haut et 35 cm de large. L’aéronef abrite deux mouvements, avec deux systèmes de remontage qui alimentent d’une part l'horloge et la sonnerie, via deux barillets distincts, d’autre part les hélices, via un troisième barillet. On remonte le premier mouvement à l’aide des hélices placées à l'avant de la machine volante : dans le sens des aiguilles d'une montre pour la sonnerie, dans le sens inverse pour l'horloge. Les hélices situées à l'arrière servent au remontage de l'automate. En ce qui concerne la réserve de marche, on dispose d’une autonomie d’environ huit jours pour l’horloge – que la sonnerie soit activée ou non – et d’une heure pour l'automate.
Ce n’est pas simplement la toute première horloge à « propulser les heures », c’est un engin doté d’un mécanisme qui permet d’activer ou de désactiver les fonctions à sa guise. Grâce à l’ordinateur mécanique, on peut faire en sorte que les heures sonnent au passage sans que les hélices tournent, et vice versa.
À regarder les hélices de plus près, on s'aperçoit qu'elles fonctionnent par paires, tournant ensemble pour donner l'impression d'aller plus vite. Avec une vitesse de 7 secondes par demi-tour, soit 14 secondes par tour, elles demeurent toujours visibles et elles ne produisent pas de vent.
Les hélices placées sur la gauche de l’aéronef tournent dans un sens, celles de droite dans l'autre, comme si l’engin allait vraiment décoller. Autre détail à souligner : lorsque l'heure sonne, les hélices s’animent instantanément, ce qui témoigne de l’attention portée au détail lors de la création de l'Albatross.