Tourbillon Grenouille

Faune et flore mélangée, voilà le bestiaire de Boucheron de nouveau réuni. À leurs façons fusionnelles, ces nouvelles créations incarnent la magie horlogère dont la maison, née en 1858 et la première à s'installer sur la place Vendôme, s'est faite une spécialité.

Faire s'associer la perfection visuelle à celle matérielle en unissant la haute horlogerie à la joaillerie sous l'emprise du règne animal, voilà bien une étonnante façon d'optimiser le temps pour en faire une sorte de caprice complice. Ces fascinantes et précieuses bestioles, semblant comme échappées d'une forêt pluviale qui aurait été peinte par Max Ernst ou le Douanier Rousseau, enserrent une légère cage de tourbillon dont la ronde minutée et la position légèrement décentrée doivent contribuer à attirer le regard.

Cette fine sculpture en forme de grenouille sertie à la main par les maîtres des ateliers de la maison Boucheron, se pare de près de 200 saphirs multicolores, rubis et tsavorites et a finalement pour mission de faire se concentrer le regard sur un joyau technique dont elle a la garde. Une fois domptée du regard cette fascinante faune née de la créativité des artisans se découvre un tourbillon volant dont la cage aérienne est retravaillée de telle sorte qu'elle ressemble à une treille sur laquelle aurait poussé un précieux feuillage, serti de diamants, dont l'astuce est qu'il matérialise avec poésie l'écoulement circulaire des secondes.

Le calibre mécanique à remontage manuel est visible par le fond transparent de la pièce. En plus du tourbillon au centre duquel on remarque la présence d'un balancier inspiré de ceux des chronomètres de marine ayant participé aux grandes découvertes, le mouvement possède des en forme de grenouille. Et le battement perceptible du coeur de la montre donne une dimension unique à cette sorte d'ombre portée dont la vie semble se dégager.